Dakar, le 8 Novembre 2011 : L'Afrique a connu de nombreux changements socioéconomiques au cours des dernières années, ce qui a eu d'importantes répercussions sur les exigences en matière de démocratie sur le continent. Une population jeune (plus de la moitié de la population africaine a actuellement moins de 25 ans) et de plus en plus prospère et urbanisée (un Africain sur trois fait maintenant partie de la classe dite « moyenne », vivant avec 2 à 20 dollars par jour), combinée à une prolifération des téléphones portables et de l'accès à Internet , a facilité l'émergence de ce que les experts du développement appellent une classe « catalytique », dont l'expansion provoque un changement politique et économique venant de l'intérieur et qui se nourrit de lui-même.

En effet, la transparence et la responsabilisation ont pris un nouvel élan dans un continent où l'impunité a longtemps dominé le système politique traditionnel. Des évolutions similaires dans d'autres régions ont montré que les aspirations de la classe moyenne peuvent effectivement constituer une force positive de changement, dans la mesure où les intérêts des groupes vulnérables sont également représentés dans ces nouveaux mécanismes de responsabilisation.

Organisé par le Bureau des Partenariats/Division de la Société Civile, le Bureau des Politiques de Développement/Centre d'Oslo sur la Gouvernance, et le Bureau Régional pour l'Afrique du PNUD en partenariat avec quatre organisations chefs de file dans les domaines de la société civile et de la gouvernance - Trust Africa, CIVICUS, CONGAD et l'Institut Africain de la Gouvernance - l'atelier se penchera sur les expériences du continent africain en matière d'évaluation de la gouvernance, en mettant l'accent sur l'engagement de la société civile dans la production et l'utilisation des données générées par ces évaluations. Il donnera l'opportunité à des spécialistes du développement, membres de la société civile et instituts de recherche d'Afrique sub-saharienne de partager leur expertise, dans le but d'améliorer les futures contributions de la société civile aux initiatives d'évaluation de la gouvernance.

L'atelier abordera les trois thèmes suivants :
1. Les évaluations de la gouvernance dans lesquelles la société civile est engagée en partenariat avec les gouvernements.

2. Les auto-évaluations menées par la société civile en Afrique.

3. Les évaluations de la gouvernance initiées par cette société civile africaine avec un intérêt particulier pour les initiatives faisant usage des technologies de l'information et de la communication (TIC).

Les principaux objectifs de l'atelier sont de souligner le rôle crucial de la société civile dans les initiatives d'évaluation de la gouvernance, de « connecter » des acteurs clés souhaitant renforcer son influence en Afrique sur les politiques, de présenter des instruments de responsabilisation sociale, et de réfléchir de manière critique sur la meilleure façon de les utiliser, en insistant sur les outils innovants faisant usage des nouvelles technologies et des médias sociaux.

L'ouverture de l'atelier aura lieu à l'Hôtel Radisson Blu de Dakar le jeudi 10 novembre 2011 à 9:00 heures.

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