La CJC garantit également un large accès et dispose de règles établies permettant aux individus et aux ONG de contourner les tribunaux nationaux et saisir directement la Cour. Cet accès direct fait suite à l’arrêt dans l’affaire Olajide Afolabi c. République fédérale du Nigéria.
Le mandat élargi de la cour - permettant l'accès aux personnes physiques et morales; l'application ouverte des normes juridiques de la Cour; et la non-exigence de l'épuisement des recours internes comme condition préalable à la recevabilité d'une plainte - confèrent à la Cour de la CEDEAO l'autorité la plus large de toutes les juridictions des droits de l'homme dans le monde. Cette autorité, jumelée à la mission de la Cour de tenir au moins deux (2) sessions hors-siège chaque année; et la récente directive de la Cour demandant aux Etats membres de désigner une autorité nationale compétente chargée de l’exécution des décisions de la Cour contre l'Etat membre concerné - place la Cour dans un rôle stratégique essentiel de reddition des comptes en faveur des victimes de graves violations des droits de l’homme et de la lutte contre l'impunité.
De la proposition de restructuration de la Cour de Justice communautaire de la CEDEAO
Dans le cadre de la restructuration de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, en vue d'en assurer l’efficacité ; plusieurs recommandations ont été formulées, dont, entre autres, la nécessité de réduire le nombre de postes statutaires dans toutes les Institutions de la Commission.
L'une des Institutions concernées par cette proposition de réduction est la CJC. Il est prévu que le nombre total de juges à la Cour soit réduit de sept (7) à cinq (5).